L' invité du mois de septembre 2021 : Simon BERNARD

CEO et co-founder de Plastic Odyssey

Tous en mer avec Plastic Odyssey et Simon BERNARD, CEO et co-founder, qui nous en dit plus sur ce bateau et projet !

Tout d’abord, quelques mots sur Plastic Odyssey, le cœur du projet, vos actions et les objectifs visés ?

Plastic Odyssey agit contre la pollution plastique de l’océan. Mais notre particularité c’est qu’au lieu d’agir en mer, sachant que la majorité du plastique ne flotte pas mais se retrouve dans les fonds marins, on agit à terre pour éviter que le plastique n’arrive jusqu’aux océans justement.

On agit surtout de 2 manières :

  • Via la recherche en développement de systèmes de recyclage des déchets pour les pays émergents qui souffrent du manque d’accès à ce type d’infrastructures. L’idée c’est de développer des machines de recyclage sans brevet, open source, pour qu’elles soient partagées, copiées, répliquées et utiles dans ces pays où le besoin est présent
  • Et la deuxième façon c’est réduisant la consommation de plastique via la promotion de solutions alternatives, de nouveaux matériaux.

Est-ce qu’il ne s’agit que d’une démarche de sensibilisation ?

Non pas du tout, on fait bien sûr de la sensibilisation grâce au bateau qui est un bel outil médiatique mais surtout grâce à l’association Plastique Odyssey Community qui va déployer à chaque escale un village de sensibilisation sur le quai, devant le bateau ainsi qu’un programme pédagogique, Code Océan, développé en partenariat avec la Fondation de la Mer et le Ministère de l’éducation.

Au-delà de l’action de sensibilisation, nous développons et déployons des solutions qui vont permettre la réduction du plastique d’une part et permettre à des personnes de faire du recyclage leur métier et d’en vivre.  On est là pour accompagner des entrepreneur.euse.s sur la technologie et le financement pour créer des économies locales  de recyclage.  Plus que sensibiliser on agit avec des  actions concrètes sur le terrain afin de permettre d’implanter des centres de recyclage là où il n’y en a pas et ou ça manque clairement !

Le bateau lui nous permet de par sa puissance de communication de toucher tout l’écosystème des pays où on se rend. C’est pas fréquent de voir un bateau tel que celui-ci ! C’est tout une histoire, une aventure humaine et à chaque escale on accueillera des entrepreneur.euse.s qui vont venir vivre à bord. On leur met à disposition l’atelier du bateau pour les aider à développer leur projet, prototyper de nouvelles manières de recycler. Ce bateau c’est un véritable petit laboratoire mobile en fait.

J’ai vu qu’un arrêt est prévu au port de Marseille pour bientôt, pouvez-vous nous en dire un peu plus sur cette grande expédition ?

Alors oui, une escale de 3 semaines est prévue au port de Marseille pour la mi-novembre. Ça sera l’occasion d’inaugurer le bateau avant le grand départ pour l’expédition. Mi-novembre, nous partirons pour 3 ans de missions en commençant par la méditerranée avec  l’Egypte, la Tunisie, le Maroc, puis direction l’Afrique de l’ouest, l’Amérique du Sud et enfin l’Asie du sud-est. On prévoit environ 30 étapes de 3 semaines sur ces 3 continents.

L’idée de cette expédition c’est d’aller à la rencontre des personnes et de leur apporter des solutions concrètes. Ces destinations n’ont pas été choisies au hasard puisqu’on s’est basés sur des études scientifiques sur la pollution terrestre. Ces pays souffrent d’une mauvaise gestion des déchets et c’est source de pollution marine malgré eux.

Si demain je souhaite m’engager à vos côtés, est-ce que c’est possible et comment je dois m’y prendre ?

Je dirais que la meilleure manière de nous aider c’est de relayer le contenu via les réseaux sociaux et de suivre cette grande expédition. L’équipe en mer est déjà constituée d’une dizaine de personnes, marins professionnels, ingénieur.e.s. Par contre nous allons très bientôt recruter des bénévoles pour  intervenir sur la pédagogie et le grand public. Certain.e.s pourront même embarquer.