Environnement

Les secteurs professionnels face à la transition écologique.

Pour répondre aux enjeux écologiques, les secteurs économiques doivent adapter leurs pratiques pour réduire leur impact environnemental et préserver la planète.

Aujourd’hui, les métiers de l’économie verte connaissent l’une des plus fortes dynamiques du marché. Actuellement, la France compte plus de 144 000 emplois verts (emplois à finalité purement environnementale) et près de 4 millions d’emplois verdissants (emplois affectés de près ou de loin par les préoccupations environnementales). Et selon l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise d’Énergie (ADEME) plus de 400 000 emplois liés à la transition écologique et énergétique pourraient être créés d’ici 2035 pour répondre aux ambitions écologiques du gouvernement !

Mais alors, comment les secteurs professionnels et les métiers évoluent-ils pour intégrer des notions environnementales dans leurs pratiques ? Focus sur trois secteurs qui ont su s’adapter !

Le BTP s’oriente vers l’éco-construction

En France, le secteur du BTP est l’un des secteurs les plus polluants. Il produit à lui seul 24% des émissions de gaz à effet de serre et consomme 44% de l’énergie du pays. Afin de réduire son impact énergétique et de participer à la transition écologique, le secteur intègre de plus en plus des notions environnementales dans ses pratiques en se dirigeant vers l’éco-construction. Cette technique de construction consiste à bâtir, rénover ou réhabiliter un bâtiment en utilisant au maximum des ressources naturelles pour le rendre moins énergivore. Même si l’éco-construction n’est pas un concept récent, elle s’est surtout développée à partir de 2015, avec la loi de la Transition Énergétique qui a l’ambition de réduire de 50% la consommation énergétique du secteur du bâtiment pour 2050. Cette loi permet également aux particuliers de bénéficier d’aides à la rénovation énergétique, ce qui crée une hausse d’activité dans le secteur du BTP.

Certains emplois et formations du BTP ont donc évolué pour intégrer des valeurs écologiques et environnementales dans leurs pratiques comme les métiers de maçon.ne, ouvrier.ère du bâtiment, peintre en bâtiment, électricien.ne, architecte…

Vous êtes un.e professionnel.le du BTP et vous souhaitez savoir comment rendre vos pratiques plus durables ? La Fédération Française du Bâtiment vous propose la plateforme Bâtir pour la Planète pour une transition écologique réussie !

Les métiers du BTP se mettent au vert (Source : pexels.com)

Le secteur du Transport et Logistique roule vers le vert

Le secteur du Transport et de la Logistique est le deuxième secteur qui consomme le plus d’énergie en France après le bâtiment. Il représentait environ 34% de la consommation énergétique française en 2015.

Pour inciter les entreprises du Transport et de la Logistique à réduire leur impact énergétique, l’ADEME a lancé, en 2018, le programme d’Engagements Volontaires pour l’Environnement (EVE). À travers ce programme, les entreprises bénéficient d’un accompagnement dédié et d’outils pour évaluer et suivre leurs émissions de gaz à effet de serre. Au total, plus de 1 750 entreprises du secteur se sont déjà engagées dans ce programme avec pour objectif d’éviter l’émission de plus d’un million de tonnes de CO2 par an.

Pour atteindre cet objectif, l’ADEME propose de nombreuses solutions à la disposition des entreprises :

  • Développement de l’éco-conduite,
  • Optimisation de la logistique du dernier kilomètre,
  • Utilisation de véhicules avec d’autres sources d’énergie que le gazole,
  • Utilisation d’outils informatiques d’optimisation des trajets,
  • Mutualisation des plates-formes et des centres de distribution,
  • Optimisation de la logistique urbaine,
  • Travail collaboratif avec les collectivités.

Pour plus de conseils, rendez-vous sur la plateforme prod-eve.ademe-dri.fr !

Un caiom, Les metiers de la conduite
Source : Pexels

L’éolien a le vent en poupe

Pour le secteur de l’énergie, ce sont principalement les métiers liés aux énergies renouvelables qui connaissent une forte croissance. D’après l’ADEME, le nombre d’emplois de la filière a bondi de 49% entre 2006 et 2018 en passant de 60 550 à 90 120 emplois !

La filière des énergies renouvelables est amenée à se développer massivement pour répondre aux attentes écologiques. C’est l’éolien qui se place en tête avec 20 200 employé.e.s pour 8 000 éoliennes, un chiffre en hausse de 11 % par rapport à 2018, selon France Energie Eolienne (FEE). En région Provence-Alpes-Côte d’Azur, la filière représente près de 700 emplois répartis sur 9 parcs éoliens. Si la filière continue de se développer ainsi, elle pourrait atteindre entre 60 000 et 93 000 emplois directs et indirects d’ici 2050 !

Que ce soit en mer ou à terre, de nombreuses compétences sont recherchées, notamment dans la fabrication, l’assemblage, la maintenance, le raccordement et le développement de projets éoliens. Pour répondre à ces besoins, ce sont principalement des profils d’ingénieur.e.s, de technicien.ne.s, d’électricien.ne.s, d’opérateur.rice.s de production qui sont sollicités.

Des éoliennes
L’éolien représente 22% des emplois liés aux énergies renouvelables. Source Image : Pexels.com